L’avenir de l’impression 3D peut être dans la maison de George

IMG_1560 CroppedS’il devait se construire une maison, notre collègue George Călugăr, développeur iOS, passionné d’automatisation, commencerait en s’achetant le mobilier. Il croit que cela permettrait d’avoir une maison de rêve, mais aussi une armoire ou un jacuzzi de rêve sans risquer qu’ils ne passent pas par la porte. Il est convaincu de cela, depuis, qu’il y a un an, il a commencé à expérimenter les premières impressions avec une imprimante 3D. Il voulait s’en acheter une mais elles étaient trop chères à ce moment là.

Malgré le prix, Marius Pantea, chef d’équipe iOS, a eu alors l’idée d’en acheter une pour l’équipe iOS, comme une forme de team building finalement réussi. L’imprimante commandée a été livrée démontée et l’idée était que tous les collègues qui le voulaient, pouvaient participer à l’assemblage et ensuite, aux premières impressions. C’est exactement ce qui est arrivé, et depuis elle se trouve dans la salle de réunion à côté de département iOS et elle est régulièrement utilisée pour les impressions exceptionnelles. Du logo Reea Suisse jusqu’aux jouets Minions qui ont déjà été imprimés, l’imprimante peut imprimer tout objet entre un demi-centimètre et 20x20x16 cm.

How it’s made

La partie la plus difficile commence dès le design de l’objet qui sera imprimé, George dit :

„ Quelqu’un qui maitrise la 3D doit faire le design. Vous pouvez utiliser à peu près n’importe quel programme, mais à la fin, il doit être exporté dans le format .stl. C’est un code open qui a été facile à mettre en place et qui est compris par le logiciel qui permet à l’imprimante d’imprimer. Tout ce que vous souhaitez imprimer doit être transformé dans un code machine. Il y a quelques coordonnées, comme sur un CNC. Il existe un logiciel, en fait plusieurs logiciels appelés trancheurs. Ils prennent l’objet 3D, ils l’analysent et vous lui dites de quelle hauteur vous voulez les couches. De 0,2 mm ou de 0,3 mm, en fonction de la tête. La tête peut être changée pour obtenir une résolution différente. En théorie, c’est une imprimante 2D avec plusieurs couches superposées.”

Il est vrai que, si vous voulez éviter la modélisation 3D, vous pouvez faire appel à des objets prêts à l’emploi fait par d’autres, sur différents sites Internet, en démarrant immédiatement leur impression. Mais si vous voulez un objet spécifique, il y a beaucoup de travail. Par exemple, un client a voulu faire une commande de maquettes, des répliques d’un monastère en Moldavie, mais le travail du détail était si coûteux qu’il a renoncé. Et ce n’est pas le seul défi que nous ayons eu.

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Calibrage

„Le plus grand problème est le calibrage, parce que les matériaux différent, leur qualité différe, les températures différent et un calibrage très précis est nécessaire. Si à l’endroit où il faut imprimer 0,2 mm vous imprimez 0,4 mm, lesquels 0,4 mm  sont à peine perceptibles de toute façon, il y a de fortes chances pour qu’après 2-3 couches le corps se lèvera et l’impression se détruira avec le temps. Tout plastique et plus généralement tout matériau chauffé se dilate, et se contracte quand il refroidit, les couches se serrent un peu, et le bord se lève. Il y a un calibrage continu, parce qu’il y a plusieurs facteurs qui peuvent changés. Sur les imprimantes professionnelles un capteur de distance peut être monté, ce qui descend la tête d’impression où les irrégularités sont constatées”, dit George, qui, dans l’intervalle, a conçu et développé une imprimante 3D personnelle.

Imprimer des objets uniques ou difficiles à obtenir

Malgré les défis, après une année pendant laquelle il a fait des expériences en utilisant l’imprimante de la société, mais aussi celle de la maison, George a réussi à imprimer toutes sortes d’objets qui auraient été impossibles à trouver ou auraient couté très cher. Par exemple, récemment un drone de tournage de la société est tombé en panne et avait besoin d’un écrou de levage du pied, pièce qui, d’une part, coûte très cher, et d’autre part, beaucoup de temps perdu pour la réparation parce il devrait être envoyé aux États-Unis, et il serait indisponible pendant un à deux mois. George dit qu’il a réussi à l’imiter et puis à l’imprimer à l’aide de l’imprimante de la société. Et ce n’est pas le seul «projet» pour lequel il a utilisé l’impression 3D, parce que dans l’intervalle il a également expérimenté son imprimante personnelle :

„ Je voulais monter un thermostat sans fil à la maison connecté sur Internet. Ce qui manquait de l’ensemble du système, afin que je puisse le mettre bien sur le mur, était une boîte. J’en avais vu certains qui le mettaient dans une boite à savon, mais si vous mettez un capteur au-dessus, cela ne rentre plus dans la boite à savon. De la même façon, je voulais coordonner le radiateursans utiliser de fil. J’avais besoin d’une roue dentelée pour la mettre sur le radiateur et un moteur pour la faire tourner, qui a besoin en quelque sorte d’être placé dans un boîtier fixé sur le tuyau. ”

Toutes ces pièces sont des prototypes qui ne peuvent être achetées nulle part, alors il les a imprimées en 3D. Il a imprimé un porte fourchette et couteau, un support pour des olives, une plaquette avec son nom et son numéro d’appartement et d’autres objets qu’il voulait aussi personnaliser exactement selon ses besoins.

Les matériaux utilisés…

… pour l’imprimante de la société et pour celle de George, il existe différents types de plastique, du plus banal PET avec lequel on fabrique des récipients pour l’eau ou le jus, jusqu’à certain imitant l’argent ou le bois. Il existe d’autres technologies plus récentes, plus chères, qui travaillent avec un projecteur projetant une lumière dans un bain de résine et, là où la lumière rouge frappe, la résine se durcit. George dit que pour le moment, il ne donnerait pas l’imprimante de chez lui pour une meilleure :

„ Honnêtement, je n’en prendrais pas une. Pour l’impression avec le filament par extrusion, je pense que je n’en prendrais pas une du commerce, et je resterais avec celle que j’ai construite. Elle ressemble à celle de la société, mais elle est plus facile à entretenir. Je sais quelles pièces peuvent tomber en panne, les changer du jour au lendemain, l’agrandir … avec celle du commerce, vous êtes limités. Celle avec la cire devrait être intéressante, mais je suppose que ce serait un matériau assez cher”.

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Entre temps, …

… aucune technologie ne reste immobile. Il existe des scanners 3D qui peuvent répliquer n’importe quel objet, et la technologie est relativement accessible. Pendant ce temps, des outils de modélisation se développent. Et cependant, plus que toute autre chose, l’impression 3D ouvre des opportunités qui ne sont limitées pour le moment que par l’imagination.  Par exemple, à Bahreïn, utilisant un matériau ressemblant aux carreaux de faïence, un récif de corail artificiel a été imprimé et qui a ensuite été colonisé par des coraux naturels.

George dit que l’utilisation à grande échelle pourrait venir des architectes de demain, qui pourrons imprimer des modèles de maisons en 3D conçus afin que les clients puissent voir exactement ce qu’ils achètent. Et, de plus, la possibilité de voir leur maison meublée, avec tous les meubles, évidemment, toujours imprimés en 3D.

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